Cover photo by Aya
On pourrait penser qu'une photo est complète une fois prise, mais est-ce vraiment le cas ? Aujourd'hui, des étapes comme l'édition, l'impression et la conservation s'ajoutent au processus après avoir appuyé sur le déclencheur.
Avec l'essor du numérique, la notion de « finalité » d'une photo n'est plus un point d'arrêt technique, mais un concept fluide qui évolue selon l'intention et le contexte du créateur.
Dans cet article, nous explorons les différentes perspectives sur la finalité d'une photo, de l'argentique au numérique.
La philosophie de la « finalité » en photographie argentique
En photographie argentique, appuyer sur le déclencheur n'est que le point de départ. Le négatif représente une image potentielle qui ne devient une œuvre visuelle qu'après les étapes de développement et d'impression.
Le photographe Ansel Adams a décrit le négatif comme une partition musicale et l'impression comme son interprétation. En photographie argentique, la culture veut que l'œuvre soit considérée comme achevée lorsqu'elle prend une forme physique.
La photographie numérique et l'éternelle quête de l'édition
À l'ère numérique, la facilité de visualiser une image immédiatement après la prise de vue est un avantage. Cependant, lorsqu'on photographie en format RAW, le développement et l'édition deviennent indispensables. Ce processus, qui peut être répété à l'infini, fait de la photographie un acte de « choix » plutôt que de « finalité ».
Le créateur doit décider, en fonction de sa sensibilité, à quel moment s'arrêter dans ce processus.
Préserver les photographies pour l'avenir
La finalité d'une photo inclut également sa conservation. Les films conservés au froid peuvent durer jusqu'à 1000 ans, tandis que les données numériques peuvent être préservées à long terme en les numérisant en haute résolution et en les stockant dans des formats non compressés.
Qu'il s'agisse d'un objet physique ou d'une donnée numérique, une photo doit être correctement gérée pour être transmise aux générations futures.
La finalité n'est pas la fin de l'expression, mais le début de la transmission.
